C’est bientôt l’heure de la rentrée et l’occasion, pour les parents, de se poser la question sur d’éventuels troubles visuels de leur enfant. Entre quatre et six ans, un enfant sur trois présente un ou plusieurs défauts visuels.
Une étude scientifique menée auprès d’un groupe de 600 élèves, suivis de la maternelle au CE1, indique un lien significatif entre une anomalie de vision non corrigée et un risque de difficulté d’apprentissage de la lecture, donc de retard scolaire. C’est dire l’importance du dépistage de l’enfant à cet âge-là mais également par la suite. Parmi les troubles les plus fréquents, on trouve la myopie (bonne vision de près, floue de loin), l’hypermétropie (l’inverse de la myopie) et l’astigmatisme (vision déformée, floue, confusion des lettres de graphisme proche).
Certains de ces troubles visuels se manifestent par des indicateurs dans le comportement de votre enfant: clignements d’yeux très fréquents, froncements des sourcils, yeux rouges qui pleurent ou qui “piquent”, fatigue ou maux de tête au retour de l’école, douleur dans la nuque, l’enfant dessine, écrit ou lit le nez collé à son cahier, à son livre, quand il lit, il lui arrive de perdre sa ligne, de relire deux fois la même ligne ou le même mot, il confond certaines lettres, il n’aime pas lire ou ne lit pas longtemps, à la fin du CP, il ne retient pas ce qu’il lit, il lui arrive de loucher, il est exagérément sensible aux fortes luminosités…
Un moyen simple permet de savoir si un enfant ne lit pas de trop près. Il suffit de lui demander de poser son coude sur un livre ouvert, l’avant-bras et le pouce dressés comme s’il disait “C’est OK !”. Si ses yeux sont à la hauteur de son pouce, il est à la bonne distance pour lire.
Qui dit correction de la vue, dit lunettes. Et dans ce cas seuls les professionnels sont habilités à diagnostiquer un trouble et à prescrire des solutions de corrections.
L’ophtalmologiste est un médecin spécialiste de l’œil et de la vision. Il traite les maladies de l’œil et, le plus souvent, les troubles de la vision. Toutes ces anomalies peuvent être corrigées par des verres correcteurs, par des séances de rééducation et/ou par une intervention chirurgicale.Tous les examens ophtalmologiques comportent les étapes suivantes, pratiquées avec des appareils spéciaux: mesure de l’acuité visuelle (sans correction, puis avec); mesure du champ visuel; mesure du tonus oculaire; examen du fond de l’œil. Une fois son diagnostic posé, l’ophtalmologiste est en relation avec les opticiens qui réalisent lunettes ou lentilles prescrites par lui, et avec les orthoptistes qui conduisent les rééducations oculaires nécessaires.
L’opticien-lunetier est un professionnel de la santé visuelle. C’est un expert de la vision détenteur d’un diplôme d’État. Il procède à la réalisation des montages en optique, il taille et adapte les verres dans les montures de lunettes. Il conseille ses clients et vend des équipements: lunettes de vue, lentilles de contact, lunettes de soleil (correctrices ou non), systèmes d’aide à la vision des malvoyants ou de basse-vision. Le métier d’opticien est un métier polyvalent porté par l’innovation technologique, les tendances de la mode, le vieillissement de la population. Même s’il peut réaliser un examen de la vue (réfraction subjective), il travaille en étroite collaboration avec des ophtalmologistes qui diagnostiquent au préalable les troubles visuels et prescrivent les éléments de correction. Seuls ces professionnels sont aptes à déceler et à corriger la vue de vos enfants. Il est conseillé de faire régulièrement vérifier cette dernière dès l’apparition du moindre trouble et de manière systématique pendant leur scolarité.
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