JEUDI 10 DÉCEMBRE 2020 À 19H05 SUR TCM
- Film de suspense de Steven Spielberg (1975)
- Avec : Roy Scheider, Robert Shaw, Richard Dreyfuss, Lorraine Gary, Murray Hamilton, Carl Gottlieb, Jeffrey Kramer, Susan Backlinie
- Pays de production : Etats-Unis
- Durée : 2h00mn /
À quelques jours du début de la saison estivale, les habitants de la petite station balnéaire d’Amity sont mis en émoi par la découverte sur le littoral du corps atrocement mutilé d’une jeune vacancière. Pour Martin Brody, le chef de la police, il ne fait aucun doute que la jeune fille a été victime d’un requin. Il décide alors d’interdire l’accès des plages mais se heurte à l’hostilité du maire uniquement intéressé par l’afflux des touristes. Pendant ce temps, le requin continue à semer la terreur le long des côtes et à dévorer les baigneurs.
45 ans déjà que le film de Spielberg a fait trembler les salles de cinéma et a ruiné définitivement la réputation des requins.
La naissance d’un film est le résultat de mille décisions, de mille réflexions, et autant de compromis. Les raisons de se tromper sont nombreuses et plane toujours le risque de ne pas accoucher de l’œuvre espérée. Faire un film est le résultat d’un processus autant artistique que logistique. Transposer une histoire du scénario à l’écran n’a rien d’une promenade de santé. C’est un parcours du combattant. Cela, personne ne le sait mieux sans doute que Steven Spielberg.
Le tournage des Dents de la mer, deuxième long-métrage du jeune metteur en scène alors âgé de vingt-huit ans et adaptation d’un roman populaire, fut tout simplement dantesque. Une montagne à gravir, entre problèmes techniques (le requin, Bruce, fonctionnait mal… dans l’eau) et monétaires (le budget initial a été largement dépassé). Un fiasco annoncé qui donna pourtant l’un des films les plus importants de l’histoire du Cinéma, un marqueur pour les générations futures, un classique de l’horreur, un chef d’œuvre, tout simplement.
L’histoire est célèbre, certes. Pourtant, l’erreur est, elle aussi, familière : on pense connaître, on pense savoir, on pense ne plus rien avoir à apprendre d’un classique de 1977 dévoré maintes fois en cassette et à la télévision. Et pourtant, Les Dents de la mer n’a pas livré tous ses secrets. Il y a là, sur la pellicule, beaucoup de Steven Spielberg (ici naît réellement le cinéaste, mais également l’Entertainer, le faiseur de miracles), mais aussi beaucoup de nous. Nos peurs enfantines, nos souvenirs d’été… Mais surtout : la naissance de notre passioncinéphilique.45 ans plus tard, nous disons encore merci !