ALERTE, ÉPIDÉMIE DE PARVOVIROSE CANINE

0
575

Il y a, à Tana en ce moment, une épidémie de parvovirose. Les premiers touchés sont les chiots non vaccinés ou ceux dont le protocole de vaccination n’est pas terminé.

Les premiers signes d’alerte sont : abattement, refus de manger, diarrhée, vomissements.
Il faut immédiatement consulter son vétérinaire lorsque l’on remarque que son chiot n’est pas “comme d’habitude” car la déshydratation survient plus vite chez les jeunes que chez les adultes. Le pronostic est meilleur si le chiot est amené à temps. Il est par contre mauvais quand l’animal est déjà deshydraté et fait des diarrhées hémorragiques.

Le vétérinaire effectuera une analyse de sang afin d’orienter le pronostic.

Il est nécessaire de mettre l’animal sous perfusion et d’apporter un traitement symptômatique. Souvent les chiens restent hospitalisés 5 à 7 jours et il n’est malheureusement pas rare que l’on observe des rechutes. Le traitement d’une parvovirose est toujours un challenge et il n’y a aucune garantie de guérison malgré les meilleurs soins apportés.

Autant dire que cette maladie est une épreuve pour l’animal (qui peut y perdre la vie) mais aussi pour le propriétaire.

Seule la vaccination, avec un protocole rigoureux permet d’éviter de se retrouver dans cette situation.

Parmi les autres maladies contre lesquelles il faut faire vacciner votre animal, il y a :

– l’hépatite de Rubarth : assez rare

– la leptospirose : maladie transmise par l’urine des rats et qui entraîne des lésions hépatiques et rénales et souvent la mort – c’est également une zoonose qui se transmet aux humains

– la maladie de Carré qui est assez multiforme (problèmes digestifs, neurologiques, respiratoires, cutanés)

Pour les chats, il s’agit principalement de :

– Panleucopénie : signes digestifs et mortalité importante chez les chatons

– Coryza : qui regroupe un ensemble de maladies respiratoires

Chiens et chats :

– la rage qui est également une zoonose, mortelle à 10% une fois les symptômes apparus- tout carnivore domestique doit être vacciné contre la rage (loi)

Il est possible de vacciner dès l’âge de 5 semaines.

Le Dr Vétérinaire définit le protocole à adopter en fonction de l’animal et de ses conditions de vie. Par exemple, si chien est chasseur il faudra vacciner plusieurs fois contre la leptospirose.  Si c’est un chiot, plusieurs injections contre la parvovirose seront nécessaires. Le statut vaccinal de la mère influe également sur le protocole. En fonction des maladies, l’immunité n’est pas toujours acquise après une seule injection et il est nécessaire de procéder à des rappels afin de maintenir une protection optimale.

Seuls les animaux en bonne santé et préalablement vermifugés peuvent être vaccinés. Le système immunitaire d’un animal malade ou en incubation d’une maladie, ne sera pas optimum pour assurer une bonne réponse vaccinale. Raison pour laquelle un vaccin n’est pas une simple piqûre mais doit toujours être précédé d’une consultation par un Dr Vétérinaire pour vérifier le statut sanitaire et l’aptitude de l’animal à être vacciné.

Il ne faut pas arrêter la vaccination des animaux lorsqu’ils sont âgés car, comme les plus jeunes ils ont un système immunitaire moins performant et sont donc, de fait, moins résistants.

Un animal correctement vacciné peut malgré tout développer une des maladies pré-citées. Chaque individu réagit de manière différente aux vaccins, l’immense majorité va donner une réponse satisfaisante et sera efficacement protégée. Quelques individus ne développeront pas une immunité suffisante et risqueront malheureusement de développer la maladie (généralement sous une forme atténuée) s’ils sont en contact avec l’agent pathogène.

Il est possible de vérifier l’état de la protection d’un animal, cela se fait principalement pour la rage par le dosage des anticorps (obligatoire en cas de voyage dans un pays de l’UE)

Plus de 70% des maladies animales peuvent être transmises à l’homme. Ces maladies sont appelées zoonoses. Elles comprennent par exemple la rage. Vacciner les animaux signifie préserver la santé humaine et publique.

La vaccination des animaux joue un rôle dans la santé publique au sens large. Par exemple, les programmes de vaccination ont entraîné la disparition de la rage de vastes régions d’Europe alors qu’elle existe toujours dans d’autres parties du monde. Des études ont montré qu’en vaccinant 70% d’une population locale de chiens contre la rage, il est possible de quasiment réduire à zéro le nombre de cas chez les humains. La vaccination des animaux de compagnie reste un élément important de la prévention des maladies, de la protection de leur santé et de la protection de la relation importante que nous entretenons avec eux.

Mieux vaut prévenir que guérir… C’est le principe de base de toute vaccination.

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here