Chaque année, la Thaïlande fermera ses parcs nationaux plusieurs mois pour préserver l’environnement.
La crise sanitaire et donc l’absence d’impact humain sur la biodiversité pendant quelques mois a eu d’énormes répercussions positives sur l’environnement. D’aucuns regretteront que cette pause ne dure pas plus longtemps.
En effet dans certains cas, ces quelques mois n’auront pas été suffisants pour que la nature se régénère et reprennent ses droits.
Il est aussi des cas, comme à Madagascar, où la pression humaine n’a pas cessé de par sa spécificité environnementale et les prédations et autres feux de forêts ont malheureusement perduré.
Fort du constat de l’impact de l’absence de l’homme, certains pays ont pris conscience qu’il était temps d’agir. C’est le cas de la Thaïlande, pays qui accueille des millions de touristes chaque année. Pour préserver le trésor national que représente ses richesses touristiques liées à l’environnement, le ministre de l’Environnement du pays prévoit de fermer plus de 100 parcs nationaux plusieurs fois par an pour laisser la nature respirer.
C’est un investissement sur le long terme pour garantir la sauvegarde de sites qui attirent tant de visiteurs.
Dans une interview accordée au média Bloomberg, le ministre des Ressources naturelles et de l’Environnement Varawut Silpa-archa a annoncé que « cette mesure vise à laisser la nature se régénérer et donner le temps aux gardes-forestiers de s’occuper des parcs ».
Pendant le confinement, la fermeture des sites touristiques populaires a permis à la faune et la flore de se régénérer. Par exemple, certaines espèces rares sont retournées vivre sur les plages.
En Thaïlande, l’économie dépend en grande partie du tourisme et ce secteur représente un cinquième du PIB du pays. Chaque année, des millions de visiteurs étrangers assaillent les parcs nationaux et les plages tropicales.
Sans surprise, ce tourisme de masse est un désastre pour l’environnement. Désormais, la Thaïlande souhaite protéger coûte que coûte ses richesses naturelles. Évidemment, la fermeture temporaire des parcs entraînera une baisse conséquente du nombre de touristes.
La baie Maya de l’île Phi Phi, rendue célèbre par le film « La Plage » restera fermée« jusqu’à ce qu’une grande partie de la zone se soit remise des dégâts du tourisme de masse », a déclaré le ministre. Selon ses dires, les coraux de cette plage paradisiaque pourraient mettre plus de 40 ans avant de retrouver leur forme initiale.
C’est une mesure courageuse que beaucoup de pays pourraient imiter afin de diminuer l’impact touristique sur l’environnement et préserver la biodiversité pour les générations futures.