L’ONCLE D’AFRIQUE ou LA METISSE

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Charles RENEL

Collection ˝ autour du monde ˝

La Fille de l’île rouge, en 1924, annonce la parution de La Métisse, comme cela se faisait dans les maisons d’édition entreprenantes du début du siècle passé. Et le roman, posthume, paraît en 1926, sous le titre imprévisible de L’Oncle d’Afrique, alors que le thème du métissage innerve toute la trame.

J. Dorsenne, qui tient la critique littéraire de La Dépêche coloniale en 1926, ne s’y trompe pas, qui dénonce ce « titre trompeur », alors qu’il encense l’auteur « qui n’a pas pu signer les envois de son œuvre ».

C’est que Renel a des raisons que sa raison d’être ne connaissait peut- être pas un ou deux ans auparavant, durant la période de conception d’ensemble de son roman. Au début des années 1920, hors mariage, il a trois enfants, dont une fille. Ils lui viennent d’une femme malgache qui habite non loin de chez lui, à Ambohizanahary, au-dessus de Mahamasina.

La fiction de Renel illustre plus que nulle autre ce qui fait lien entre les îles, La Réunion, Maurice et Madagascar ; et avec la Métropole : ce transfert insulaire qui implique une part obscure venue de la domination coloniale et de l’esclavage, la malédiction de la tâche noire pour reprendre le propos de l’un des personnages du roman : la part métisse qui fonde l’identité Indo-océanique.     

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